Alors que les élus locaux se mobilisent pour tenter d’obtenir la réouverture de la rive droite du Rhône aux trains de voyageurs, le Gouvernement semble opérer un choix stratégique discutable : laisser mourir à petit feu les petites lignes ferroviaires.
En pleine campagne présidentielle, le 6 avril dernier, l’Etat a signé en catimini le contrat de performance qui le lie à SNCF Réseau pour la période 2021-2030. Le constat, sans appel, partagé par l’Autorité de Régulation des Transports, le Sénat et l’Association des Régions de France, pointe un manque flagrant d’investissement et d’ambition industrielle de la part de l’Etat : il manquerait 4 milliards d’euros et, par conséquent, SNCF Réseau ne serait même pas en mesure d’entretenir le réseau existant.
Dans ce contexte, j’ai souhaité interroger le Gouvernement sur le sujet à l’occasion de la séance de questions orales sans débat : comment envisage-t-il de compenser cette différence sinon en en faisant supporter le coût aux usagers ou en dégradant la qualité du service ? Comment peut-il assurer que la modernisation du réseau ne se fera pas au détriment des plus petites lignes ? Est-il encore possible d’envisager la réouverture d’une seule ligne de transport ferroviaire dans notre pays ?
La réponse apportée par la Secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie ne me convainc pas : le niveau « historiquement haut » de financement dont se targue le Gouvernement est très largement insuffisant compte-tenu du retard accumulé en matière de renouvellement et de modernisation des infrastructures.
Cette situation trouve un écho particulier dans notre département, comment obtenir la réouverture de la rive droite du Rhône aux trains de voyageurs si l’Etat n’est pas au rendez-vous ?
Le développement du ferroviaire répond non seulement à un enjeu écologique, économique et social, mais il est aussi un facteur d’attractivité économique et de désenclavement des territoires ruraux. Et, à ce titre, il est indispensable à la vitalité de notre département.
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