Pour la vaccination des bénévoles « seniors » volontaires des associations de solidarité

A l’initiative de mon collègue Régis Juanico, les députés du groupe Socialistes et apparentés ont formulé le vœu que les bénévoles « seniors » de nos associations, en particulier ceux œuvrant dans les associations caritatives et de solidarité qui demeurent en première ligne face à la crise depuis un an, puissent se faire vacciner en priorité.

En effet, parmi les acteurs associatifs, on compte de nombreux bénévoles « seniors », des retraités dont l’engagement quotidien est indispensable au bon fonctionnement des associations qui viennent en aide aux publics les plus fragiles.

De nombreux bénévoles « seniors » n’ont toutefois pas repris leurs activités associatives depuis près d’un an, par crainte du Coronavirus, étant eux-mêmes parfois considérés comme vulnérables. En outre, les bénévoles âgés de moins de 75 ans ne sont pas pour l’instant concernés par la campagne de vaccination contre la Covid (ils le seront en phase 3) ce qui freine d’autant plus leur retour dans nos associations.

Cette vaccination prioritaire permettrait de protéger les bénévoles et de donner de la sérénité et de la sécurité à leur engagement auprès des publics les plus précaires, à la fois pour eux-mêmes mais aussi pour les bénéficiaires des associations.

Selon une étude de « Recherche et Solidarités », 71% des bénévoles déclarent vouloir se faire vacciner, bien au-delà de la moyenne de la population.

Naturellement, l’accès de cette population à la vaccination ne peut se faire que si cela ne se fait pas au détriment des plus de 75 ans et que si des doses supplémentaires ne sont pas nécessaires.

Aussi, certains territoires ont lancé une expérimentation consistant à lister, en lien avec les associations concernées, les bénévoles volontaires âgés de 50 à 74 ans, lesquels pourraient être appelés, quand des personnes inscrites pour se faire vacciner ne se présentent pas au rendez-vous, comme quand un créneau se libère de façon inattendue pour un rendez-vous médical.

Ainsi, sans prendre la place de personne ni perturber la procédure mise en place, cela permettrait de ne pas gaspiller les rares doses de vaccin aujourd’hui disponibles et de faciliter le retour ou la poursuite de l’action associative de bénévoles identifiés et proposés à l’avance par les responsables d’associations et en mesure de se déplacer rapidement.