Ecole de la confiance : quen reste t-il ?

Je vous avais fait part, en mars dernier, à l’occasion de l’examen en première lecture du projet de loi pour une école de la confiance, des conséquences en Ardèche de la politique de suppression des postes.

 

Alors que ledit projet de loi vient d’être définitivement adopté, voici  un point synthétique sur ce qui a été supprimé, sur ce qui a évolué et sur ce qui est resté inchangé.

 

Ce qui a été supprimé :

  • L’article instituant les établissements publics des savoirs fondamentaux (EPSF) qui visait à regrouper écoles et collèges dans une même structure et à supprimer ainsi les directeurs d’écoles ;
  • L’article permettant de supprimer les allocations familiales aux parents d’enfants absentéistes ;
  • L’article interdisant le port de signes religieux pour les parents accompagnateurs de sorties scolaires.

 

Ce qui a évolué :

  • L’article 1 sur l’engagement de l’ensemble de la communauté éducative est maintenu dans la rédaction du Sénat légèrement modifiée qui évoque une exemplarité des personnels de l’éducation nationale qui contribue au lien de confiance qui doit unir les élèves et leur famille au service public de l’éducation ;
  • Les jardins d’enfants bénéficieront d’un délai de 5 ans pour s’adapter à l’obligation d’instruction à 3 ans. Ils ne pourront plus accueillir d’enfants entre 3 et 6 ans au-delà de ce délai ;
  • En rendant la maternelle obligatoire, l’Etat va obliger toutes les communes à verser de l’argent aux maternelles privées sous contrat (aujourd’hui seules certaines communes ont fait ce choix). L’Etat compensera cette somme, sauf pour les communes qui avaient déjà fait le choix de verser de l’argent aux maternelles privées ;
  • Le conseil d’évaluation de l’école évolue quelque peu : à l’origine 10 des 14 membres de cette nouvelle instance devaient être nommés directement par le Ministre, désormais ils ne seront plus que la moitié à l’être.

 

Ce qui reste inchangé :

  • L’absence d’accompagnement financier réel de l’Etat aux communes lié à l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire ;
  • Les mesures de communication liées à l’école inclusive. Le Gouvernement a fait quelques maigres concessions sur le statut des accompagnants mais cela reste insuffisant – mon groupe proposait un recrutement CDI pour les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) ;
  • La suppression d’une instance d’évaluation indépendante, le Cnesco, qui était chargée d’évaluer l’organisation et les résultats de l’enseignement scolaire.

 

Mon opposition à ce texte est inchangée. Je continue à penser qu’il ne répond guère aux préoccupations des enseignants et ne leur donne pas les moyens d’exercer pleinement leurs missions.