Dimanche 26 mai, nous sommes appelés aux urnes pour les élections européennes

Dimanche 26 mai, nous sommes appelés aux urnes pour les élections européennes.

 

Je sais mieux que quiconque le peu d’engouement qu’il y a à répondre à cet appel. Et pourtant ! Il s’agit là d’une élection majeure, peut-être même la plus importante d’entre toutes. On peut regretter le résultat produit par une élection locale ou départementale. Ses conséquences ont moins de risques de bouleverser notre vie quotidienne. Mais on ne peut négliger le risque pour notre avenir et celui de nos enfants, que pourrait avoir un Parlement européen acquis à la cause, au mieux des ultra-libéraux, au pire des nationalistes, ouvertement fossoyeurs de l’idéal européen.

 

Je voterai sans état d’âme pour la liste PS/Place Publique/Nouvelle Donne/PRG. Je le ferai en conviction et je veux vous dire pourquoi.

 

Premièrement, parce que je refuse le chantage politique qui consiste à rendre coupables tous ceux qui n’utiliseraient pas un bulletin « En Marche » pour contrer la menace du Rassemblement National. On ne peut pas enfermer le choix du 26 mai dans une offre binaire : E. Macron ou le chaos.

 

Deuxièmement, parce que la liste que je soutiens me parait la plus ambitieuse pour orienter l’Europe dans une direction qui peut enfin conduire à la réenchanter. Le projet que porte la liste conduite par Raphaël Glucksmann ne se résigne pas à subir la mondialisation. Il est un espoir climatique, social et démocratique, sincère, responsable et mobilisateur pour celles et ceux qui doutent.

 

Troisièmement, lorsque la France a agi pour l’Europe, il y a 70 ans de cela, elle a d’abord agi pour la paix entre les peuples. Je me refuse à suivre toute option qui perdrait de vue cet idéal majeur et que je placerai toujours au-dessus de toute autre considération. La déclaration de Robert Schuman en 1950 demeure inaltérable de ce point de vue là : « La contribution qu’une Europe organisée et vivante peut apporter à la civilisation est indispensable au maintien des relations pacifiques. En se faisant depuis plus de vingt ans le champion d’une Europe unie, la France a toujours eu pour objet essentiel de servir la paix. L’Europe n’a pas été faite, nous avons eu la guerre. »

 

Alors bien sûr, je regrette cette Gauche française dispersée qui, si elle avait su se rassembler, pouvait caresser l’espoir de figurer dans le trio de tête. Mais je salue l’opiniâtreté d’Olivier Faure qui a tout fait pour la rassembler, allant jusqu’à renoncer à la tête de liste. Parce qu’il a eu ce courage du rassemblement, il aura en retour la moindre des choses, c’est à dire ma confiance, et je l’espère, la vôtre.

 

L’Europe est une construction unique au monde. 28 Nations et plus de 500 millions d’habitants ont uni leur destinée, conscients que dans l’histoire, les nations européennes n’ont jamais cessé de se faire la guerre et qu’il fallait durablement l’éloigner.

 

Le 26 mai, notre responsabilité est immense. Soyons de celles et ceux qui ne renoncent pas, qui  ne se résignent pas, qui portent une exigence forte et fraternelle en rupture avec les égoïsmes nationaux qui rodent, de ceux qui croient en des droits nouveaux que produira une Europe sociale, écologique et démocratique dont nous sommes les garants.