Maternité de Privas : une étude dimpacts avant toute décision

J’ai interpellé la ministre de la Santé et des Solidarités à propos de l’avenir de la maternité de Privas pour :

– connaître ses engagements pour stabiliser une équipe de professionnels dans cette maternité afin de ramener la sérénité ;

– que soit enfin réalisée une étude d’impact (conséquences d’une éventuelle fermeture, les alternatives crédibles, etc.) sans laquelle aucune bonne décision ne saurait être prise.

Retrouvez ici mon intervention ainsi que sa réponse 👇

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Madame la Ministre,

L’ARS a placé sous administration provisoire l’hôpital de Privas, Ville-préfecture de l’Ardèche, pour une période de 6 mois qui vient d’être renouvelée. Cette décision fait suite à des difficultés financières majeures de l’établissement et à un climat social particulièrement dégradé malgré l’immense qualité des personnels qui font l’honneur de la fonction publique hospitalière.

Depuis plus de 18 mois, j’alerte l’ARS sur la situation de cet établissement.

Dans le cadre des préconisations qui pourraient être faites par l’administrateur dont je salue le travail et les qualités humaines, de nombreux Privadois redoutent la suppression de services et notamment celui de la maternité.

Partout en France, le regroupement des accouchements au sein des grands centres hospitaliers se traduit par la fermeture de petites unités et éloigne les populations d’un service chargé de symboles puisque c’est ici que de jeunes Ardéchois viennent au monde.

La maternité de Die, dans un département voisin de celui de l’Ardèche, est devenue, à cet égard, le triste symbole de la lutte contre la désertification médicale.

C’est pourquoi, avant qu’une décision ne soit prise, j’ai demandé à l’ARS, conjointement avec le Maire de Privas, que soit menée une étude d’impacts sanitaires et sociaux. Cette précaution me semble la moindre des choses. Connaître les conséquences d’une éventuelle fermeture de la maternité de Privas, les alternatives crédibles pour les femmes enceintes et les temps de trajet, variables selon les saisons, c’est tout simplement s’assurer d’agir en connaissance de cause.

Il serait en effet incompréhensible qu’une décision soit prise sans que l’on en mesure les conséquences.

Je connais le discours rassurant qui consiste à rappeler que cette maternité a une autorisation jusqu’en 2021. Mais ça n’est pas ça qui m’intéresse. Ce qui m’intéresse c’est 2 choses : premièrement, connaître vos engagements pour stabiliser une équipe de professionnels dans cette maternité afin de ramener la sérénité. Deuxièmement, que soit enfin réalisée cette étude d’impact sans laquelle aucune bonne décision ne saurait être prise.

 

Question orale au gouvernement – Avenir de la maternité de Privas

📺 Je viens d’interpeller la ministre de la Santé et des Solidarités à propos de l’avenir de la maternité de Privas pour :- connaître ses engagements pour stabiliser une équipe de professionnels dans cette maternité afin de ramener la sérénité ;- que soit enfin réalisée une étude d’impact (conséquences d’une éventuelle fermeture, les alternatives crédibles, etc.) sans laquelle aucune bonne décision ne saurait être prise.Retrouvez ici mon intervention ainsi que sa réponse 👇———— Madame la Ministre, L’ARS a placé sous administration provisoire l’hôpital de Privas, Ville-préfecture de l’Ardèche, pour une période de 6 mois qui vient d’être renouvelée. Cette décision fait suite à des difficultés financières majeures de l’établissement et à un climat social particulièrement dégradé malgré l’immense qualité des personnels qui font l’honneur de la fonction publique hospitalière. Depuis plus de 18 mois, j’alerte l’ARS sur la situation de cet établissement.Dans le cadre des préconisations qui pourraient être faites par l’administrateur dont je salue le travail et les qualités humaines, de nombreux Privadois redoutent la suppression de services et notamment celui de la maternité.Partout en France, le regroupement des accouchements au sein des grands centres hospitaliers se traduit par la fermeture de petites unités et éloigne les populations d’un service chargé de symboles puisque c’est ici que de jeunes Ardéchois viennent au monde.La maternité de Die, dans un département voisin de celui de l’Ardèche, est devenue, à cet égard, le triste symbole de la lutte contre la désertification médicale. C’est pourquoi, avant qu’une décision ne soit prise, j’ai demandé à l’ARS, conjointement avec le Maire de Privas, que soit menée une étude d’impacts sanitaires et sociaux. Cette précaution me semble la moindre des choses. Connaître les conséquences d’une éventuelle fermeture de la maternité de Privas, les alternatives crédibles pour les femmes enceintes et les temps de trajet, variables selon les saisons, c’est tout simplement s’assurer d’agir en connaissance de cause. Il serait en effet incompréhensible qu’une décision soit prise sans que l’on en mesure les conséquences.Je connais le discours rassurant qui consiste à rappeler que cette maternité a une autorisation jusqu’en 2021. Mais ça n’est pas ça qui m’intéresse. Ce qui m’intéresse c’est 2 choses : premièrement, connaître vos engagements pour stabiliser une équipe de professionnels dans cette maternité afin de ramener la sérénité. Deuxièmement, que soit enfin réalisée cette étude d’impact sans laquelle aucune bonne décision ne saurait être prise.

Publiée par Hervé Saulignac, Député de l'Ardèche sur Mardi 26 mars 2019