Travailleurs saisonniers : un enjeu vital pour les agriculteurs

Je dénonce la volonté du gouvernement de supprimer les exonérations de charges pour les travailleurs saisonniers.

Je lui ai demandé de surseoir à sa décision pour débattre avec les agriculteurs de solutions plus justes, lors de la séance de Questions d’actualité au Gouvernement, le 26 septembre dernier. 

Question au gouvernement – suppression des exonérations de charges pour les travailleurs saisonniers

Aujourd'hui, au nom des Députés Socialistes et apparentés, j'ai dénoncé la volonté du gouvernement de supprimer les exonérations de charges pour les travailleurs saisonniers et lui ai demandé de surseoir à sa décision pour débattre avec les agriculteurs de solutions plus justes.Retrouvez ci-dessous mon intervention dans son intégralité 👇—————————–Ma question s’adresse au Premier ministre,Monsieur le Premier ministre, lorsque vous achetez 1 kilo de tomates (et j’espère que ça vous arrive), 50% du prix que vous payez correspond au coût de la main d’œuvre pour produire ce kilo de tomate. Les maraîchers savent ce que cette main d’œuvre représente dans leur prix de vente, tout comme les viticulteurs, les arboriculteurs, les pépiniéristes et bien d’autres professions agricoles. C’est pourquoi la colère grandit devant votre entêtement à vouloir supprimer les exonérations de charges pour les travailleurs saisonniers, autrement appelés TO-DE, et qui sont près d’1 million en France. Reconnaissez que pour le Ministre de la compétitivité, augmenter le coût du travail, ça interpelle…Ce dispositif d’exonération existe depuis plus de 30 ans. Il est vital pour le monde agricole. Il a été préservé par tous les Gouvernements, y compris ceux auxquels vous avez participé dans une autre vie. Il est efficace pour atténuer la concurrence de pays étrangers qui produisent à bas coût. Mais il y a dans cette affaire une inquiétude plus grande encore : votre incapacité à proposer des compensations crédibles et concrètes. Car lorsque vous évoquez des allégements sur les salaires ou la transformation du CICE en baisse de charges, vous êtes totalement déconnectés des réalités du monde agricole et vous ne rassurez personne. Vous ne rassurez pas les exploitants qui n’ont pas de salariés permanents. Vous ne rassurez pas ceux qui font peu ou pas de résultats. Ces employeurs-là sont 100% perdants. Ce sont les plus modestes. Et c’est sur leur dos que vous récupérez 144M d’euros de cotisations.Alors même que l’échéance est prévue au 1er janvier, vous êtes dans l’impréparation.Ma question sera donc simple monsieur le Ministre : accepterez-vous enfin de surseoir à votre décision pour débattre avec les agriculteurs de solutions plus justes ? J’attends de vous une réponse aussi claire que ma question.

Publiée par Hervé Saulignac, Député de l'Ardèche sur Jeudi 27 septembre 2018

Retrouvez ci-dessous mon intervention dans son intégralité. 

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Ma question s’adresse au Premier ministre,

Monsieur le Premier ministre, lorsque vous achetez 1 kilo de tomates (et j’espère que ça vous arrive), 50% du prix que vous payez correspond au coût de la main d’œuvre pour produire ce kilo de tomate.

Les maraîchers savent ce que cette main d’œuvre représente dans leur prix de vente, tout comme les viticulteurs, les arboriculteurs, les pépiniéristes et bien d’autres professions agricoles.

 

C’est pourquoi la colère grandit devant votre entêtement à vouloir supprimer les exonérations de charges pour les travailleurs saisonniers, autrement appelés TO-DE, et qui sont près d’1 million en France. 

Reconnaissez que pour le Ministre de la compétitivité, augmenter le coût du travail, ça interpelle…

 

Ce dispositif d’exonération existe depuis plus de 30 ans. Il est vital pour le monde agricole. Il a été préservé par tous les Gouvernements, y compris ceux auxquels vous avez participé dans une autre vie. Il est efficace pour atténuer la concurrence de pays étrangers qui produisent à bas coût.

Mais il y a dans cette affaire une inquiétude plus grande encore : votre incapacité à proposer des compensations crédibles et concrètes. 
Car lorsque vous évoquez des allègements sur les salaires ou la transformation du CICE en baisse de charges, vous êtes totalement déconnectés des réalités du monde agricole et vous ne rassurez personne.

Vous ne rassurez pas les exploitants qui n’ont pas de salariés permanents. Vous ne rassurez pas ceux qui font peu ou pas de résultats. Ces employeurs-là sont 100% perdants. Ce sont les plus modestes. Et c’est sur leur dos que vous récupérez 144M d’euros de cotisations.

Alors même que l’échéance est prévue au 1er janvier, vous êtes dans l’impréparation.

 

Ma question sera donc simple monsieur le Ministre : accepterez-vous enfin de surseoir à votre décision pour débattre avec les agriculteurs de solutions plus justes ? J’attends de vous une réponse aussi claire que ma question.