Implantation déoliennes : la démocratie reprend ses droits

Dans le cadre d’un dialogue avec le Gouvernement, j’ai fait adopter un amendement qui permet aux élus locaux de prendre la main sur le développement de l’éolien.

Avec 21 parcs produisant 185.4 mégawatts, le département de l’Ardèche est, à ce jour, le plus important contributeur de la Région Auvergne-Rhône-Alpes produisant à lui seul plus de 31% de l’éolien du territoire régional.

Si je considère, à ce titre, que l’Ardèche concourt très largement à la part qui est la sienne dans la production de cette énergie renouvelable,  je m’inquiète des objectifs fixés qui devraient augmenter, d’ici à 2030, l’électricité éolienne de 400% sur le territoire d’Auvergne-Rhône-Alpes, en passant la production totale de 504 à 2 500 mégawatts.

En outre, une étude de l’ADEME démontre que l’Ardèche est l’un des départements de la région à plus fort potentiel du gisement éolien avec, dans une moindre mesure, celui de la Drôme. Près de 60 % de l’Ardèche est concernée par des vents de 300 W/m² et 30 % du territoire est touché par des vents de 200 W/m². C’est donc la quasi-totalité du département qui est concernée par un potentiel éolien.

Dans ces conditions et face au développement parfois anarchique des éoliennes où grand nombre d’élus se retrouvent dos au mur avec des projets de promoteurs privés menés sans concertation et socialement peu acceptés par la population, il me semblait primordial de replacer les élus locaux au centre des décisions.

Cet amendement, adopté dans le cadre de l’examen du projet de loi 3Ds (« relatif à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l’action publique locale »), permettra donc aux Maires et à leurs conseils, de réguler et de planifier les projets d’implantations d’éoliennes en définissant dans les PLU communaux ou intercommunaux les zones d’implantations interdites, par une possibilité de révision simplifiée du document d’urbanisme.

Il vient finalement corriger une imperfection démocratique majeure. Ainsi, si le développement des énergies renouvelables sur chaque territoire reste une nécessité, il appartient désormais aux élus des territoires concernés d’en décider librement.