Personnels non vaccinés dans les établissements de santé et médico-sociaux : ma question au Gouvernement

Ce mardi 5 octobre, lors d’une question d’actualité au Gouvernement, j’ai interrogé le ministre de la santé sur la continuité de l’offre de soins avec les personnels non vaccinés. 

« Monsieur le Ministre,

Ma question porte sur les difficultés que rencontre le secteur sanitaire et médico-social avec les personnels non vaccinés.

Leur absence plonge des établissements dans des situations intenables. C’est notamment le cas dans mon Département en Ardèche et dans bien d’autres évidemment. 

Je ne compte plus les alertes : ici un foyer de jeunes en situation de handicap qui est privé d’un tiers de ses éducateurs, là un directeur d’Ehpad qui me dit qu’il lui manque 14 équivalents temps plein (ETP) et que son équipe ne va pas tenir le choc. Là un autre qui se trouve privé de son médecin coordonnateur.

Le chiffre de 3000 suspensions que vous aviez annoncé, masque une tout autre réalité. A ces suspensions, vous devez ajouter les arrêts maladie ou les congés de droit qui ont explosé parmi les non vaccinés.

A telle enseigne que les personnels qui manquent à l’appel se compteraient par dizaines de milliers. Je vous demande de mesurer, Monsieur le Ministre, la gravité de cette situation et le niveau de désorganisation dans certains établissements.

Les solutions avancées sont parfois inacceptables, notamment lorsque l’ARS propose à des établissements d’hébergement pour personnes handicapées, d’engager des individus condamnés à des travaux d’intérêt général en remplacement d’éducateurs qualifiés !

Ma question ne vise donc pas à ouvrir le débat sur l’obligation vaccinale. Notre groupe a été très clair sur ce point.

Je veux juste que vous répondiez à deux questions :

  • premièrement, la réalité des chiffres sur les personnels qui manquent
  • deuxièmement, les réponses que vous pouvez apporter à des personnels qui souffrent et qui voient bien que la continuité du service public n‘est plus garantie. »

 

N’en déplaise à Monsieur Olivier Véran, les dysfonctionnements dont je fais état ne sont pas des fantasmes mais des réalités !