Situation des sages-femmes : ma question au ministre des Solidarités et de la Santé

J’ai interpellé M. le ministre des Solidarités et de la Santé sur les revendications des sages-femmes en vue d’obtenir pleine et entière reconnaissance du caractère médical de leur profession, ainsi qu’une revalorisation salariale en adéquation avec leurs qualifications et leurs responsabilités de haut niveau.

 

En effet, les sages-femmes valident cinq années d’études, réalisent des actes médicaux, prescrivent dans leur champ de compétences, diagnostiquent les urgences, assurent un suivi gynécologique, suivent les grossesses et réalisent en moyenne 80 % des accouchements en toute autonomie. Pour autant, dès lors qu’elles demeurent administrativement assimilées aux professionnels non-médicaux, les sages-femmes ne peuvent prétendre à une gratification à hauteur de leurs compétences.

 

Outre la non-reconnaissance de leur statut, les sages-femmes déplorent de n’avoir pu être représentées lors des négociations du Ségur de la santé, niant ainsi leur spécificité et le rôle fondamental qu’elles occupent au quotidien. A l’instar des autres professions médicales, les sages-femmes subissent de plein fouet la crise de l’hôpital public et doivent faire face notamment au manque de lits et d’effectif dans les maternités. Elles expriment leur profonde lassitude mais aussi leurs craintes quant aux perspectives d’une profession systématiquement minimisée.

 

Ce manque de considération est d’autant plus mal vécu par les sages-femmes, en Ardèche comme sur l’ensemble de notre territoire, qu’elles ont été particulièrement mobilisées lors de la crise du Covid-19, continuant d’assurer leur mission auprès de leurs patientes, l’activité d’obstétrique ne pouvant être déprogrammée, contrairement à de nombreuses autres spécialités.

 

Aussi, je lui ai demandé si le Gouvernement entend accorder aux sages-femmes le statut administratif de profession médicale et la revalorisation de salaire qui en découle.