Situation préoccupante de la médecine du travail en Ardèche et en France

La situation de la médecine du travail en France et a fortiori en Ardèche est préoccupante. J’ai interrogé la Ministre du Travail à cet égard.

Retrouvez ma question :

 

« Hervé Saulignac appelle l’attention de Mme la ministre du travail sur le manque de médecins du travail. La pénurie des ressources médicales dans le domaine de la santé au travail pèse sur la capacité du système à assurer un suivi médical de qualité des travailleurs. Notre pays ne compte que 5 291 médecins du travail pour 18 millions de salariés dans le secteur privé, soit bien trop peu pour que ces spécialistes mènent à bien leurs missions qui devraient être essentiellement préventives.

Par ailleurs, le nombre insuffisant de médecins du travail dans certains territoires conduit à de fortes disparités et pénalise des départements, à l’instar de l’Ardèche, qui ne comptera bientôt plus qu’un seul professionnel à temps plein.

Cette pénurie est patente et va s’aggraver dans les années à venir. En dix ans, notre pays a perdu 30 % du nombre de médecins du travail et, aujourd’hui, 56 % d’entre eux ont plus de 55 ans. L’attractivité de cette spécialité reste problématique avec à peine la moitié du nombre de postes en internat pourvu.

Pour autant, la médecine du travail doit avoir les moyens d’agir pour préserver la santé physique et morale des salariés. Cette question est particulièrement préoccupante alors que les accidents du travail entraînent plus de 90 000 arrêts de travail par an et que les maladies professionnelles sont en augmentation.

Dans ce contexte, il semble, en outre, opportun de redonner aux médecins du travail une large autonomie dans leur organisation afin qu’en situation de pénurie médicale, ils puissent prioriser leurs interventions.

Aussi, il lui demande quelles mesures compte prendre le ministère du travail, d’une part, pour mettre fin à la pénurie de médecins du travail, a fortiori en Ardèche, et, d’autre part, redonner de l’autonomie et de la souplesse dans l’exercice de cette spécialité. »