Ma réaction suite au rapport sur les risques psycho-sociaux au Centre hospitalier des Vals dArdèche

Le rapport réalisé par le cabinet Syndex sur les risques psycho-sociaux au Centre Hospitalier des Vals d’Ardèche, révèle au grand jour des dysfonctionnements, qui, s’ils sont avérés, constituent des faits d’une exceptionnelle gravité.

J’ai une pensée pour les personnels de l’établissement, meurtris par cette situation. Je pense aussi aux patients, aux Privadois, à toutes celles et ceux qui veulent que la sérénité revienne pour que vive cet hôpital.

Quelle que soit l’exacte réalité des faits relatés dans ce rapport, je me refuse à ce que le CHVA persiste dans une situation délétère, faite de tensions dont il ne parvient plus à sortir. Le malaise ambiant n’a que trop duré. Il alimente un scénario de fermeture auquel je m’opposerai par tous moyens. L’hôpital de Privas doit vivre et nourrir des projets. Ses personnels doivent être rassurés, soutenus et entendus quand ils expriment leur souffrance.

Personne ne peut faire désormais comme s’il ne connaissait pas la situation de l’établissement.

Chacun doit prendre ses responsabilités et je prendrai les miennes, bien que n’étant pas membre des instances représentatives de l’établissement.

Le CHVA est un hôpital public. A ce titre, l’Agence Régionale de Santé est sa tutelle. Il convient désormais qu’elle joue son rôle de tutelle et prenne ses responsabilités sans plus attendre.

Après avoir alerté depuis plus d’un an l’Agence Régionale de Santé, je lui demande :

  • de prendre immédiatement des mesures visant à établir la réalité des faits. Si des suites judiciaires doivent être données à des allégations inquiétantes contenues dans le rapport Syndex, il lui appartient d’en faire le signalement.
  • de redonner par tous moyens une stabilité dans la gouvernance de l’établissement. Il ne me revient pas de juger du professionnalisme de l’encadrement et je sais la qualité professionnelle de la plupart. Néanmoins, la venue d’un médiateur n’est pas à la hauteur du problème rencontré. Il devient désormais nécessaire de redonner un cadre solide sans lequel un établissement de santé ne peut fonctionner efficacement.
  • de tracer des perspectives d’avenir pour l’hôpital privadois. Il est urgent d’envoyer des signaux positifs aux personnels et de réinstaller la confiance dans l’esprit des usagers. Cela suppose un projet d’établissement solide, renouvelé mais aussi l’assurance de moyens nouveaux pour sortir de l’ornière financière et construire des projets pour le service public hospitalier de demain dans le Centre Ardèche.

Ce rapport rendu public ne doit pas sonner le glas du Centre hospitalier des Vals d’Ardèche. Au contraire, il doit être l’électrochoc nécessaire aux remises en cause qui s’imposent pour un nouveau départ.

J’irai personnellement dès cette semaine à la rencontre de Madame Agnès Buzyn, Ministre de la Santé, pour lui faire part de la gravité de la situation et exiger son implication personnelle au service de notre Hôpital.