La Nation reconnaissante aux anciens combattants

En cette année de commémoration de la fin de la Grande Guerre, j’ai proposé au Président de la République de décerner la Légion d’honneur à l’ensemble des anciens combattants de la seconde guerre mondiale encore en vie.

La France commémore, en cette année 2018, les évènements qui marquèrent les derniers mois de la Grande Guerre et le retour à la paix. La commémoration de l’Armistice du 11 novembre 1918 en sera le point d’orgue, mobilisant l’ensemble de la société française et des anciens pays belligérants impliqués dans le travail de mémoire. Il ne reste plus, depuis 10 ans maintenant, de combattants survivants de la Première Guerre Mondiale ; le dernier poilu français, Lazare Ponticelli, s’est éteint le 17 mars 2008.

Le caractère destructeur de la Grande Guerre n’a véritablement trouvé son issue qu’à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Dans un paroxysme de destructions et de massacres de populations, se sont affirmés en 1945 une prise de conscience européenne et un idéal de paix pour les différentes nations.

 

Or, le nombre d’anciens combattants de 39-45 encore vivants se réduit d’année en année et tous sont désormais âgés de plus de quatre-vingt-dix ans. C’est pourquoi, j’ai proposé au Président de la république que la Nation fasse acte de reconnaissance, en décernant la Légion d’honneur à l’ensemble de celles et ceux qui n’ont pas encore disparu.

Les distinctions accordées parcimonieusement et chaque année à quelques-uns, perdent en effet de leur sens dès lors qu’elles laissent sans reconnaissance d’autres combattants qui n’ont pourtant pas démérité dans leur engagement.

Bien qu’il ne soit pas d’usage d’accorder collectivement la plus haute distinction de la nation, il semblerait juste, en la circonstance, de déroger à cet usage. Cet acte fort et symbolique conférerait au centième anniversaire de la paix une solennité particulière, empreinte tout à la fois d’un message de gratitude envers ces combattants, et de paix envers le monde.